Le conflit qui, depuis de nombreux mois, opposait Nokia au groupe Oppo (et donc aussi à OnePlus) a connu un coup d’accélérateur au cours des derniers jours.
La justice allemande bloque les ventes
Coup sur coup, deux tribunaux allemands ont d’abord donné raison à Nokia dans son litige face au groupe Oppo. Il porte sur des brevets du géant finlandais pour lequel le fabricant chinois refusait de payer les droits demandés, les considérant comme trop élevés. La décision des tribunaux allemands, finalisée hier, 23 janvier, a entraîné un arrêt immédiat de la vente de téléphones mobiles en Allemagne tant pour Oppo que pour OnePlus. Les sites des deux fabricants ont immédiatement été mis à jour, reflétant cette situation exceptionnelle.
Dès ce moment, Oppo n’avait plus que deux options: se retirer du marché européen (la décision des tribunaux allemands risquait de faire jurisprudence dans d’autres pays) ou payer. Il a choisi la seconde.
Un accord était devenu obligatoire
Au cours des heures qui ont suivi la décision du tribunal de Munich, les discussions entre les deux entreprises ont repris. Et, ce matin, elles ont abouti. « OPPO a annoncé aujourd’hui avoir signé un accord mondial de licences croisées avec Nokia pour l’utilisation de brevets standards essentiels dans le domaine de la 5G et d’autres technologies de communication mobile. Suite à cet accord, les deux parties mettront fin à tous les litiges en cours dans toutes les juridictions. » Traduction: les ventes de smartphones Oppo et OnePlus (sans oublier Vivo, également concerné) vont pouvoir reprendre sur le très important marché allemand et elles ne sont plus menacées dans d’autres régions.
Chez Oppo, cet accord laisse cependant un goût amer. Dans sa communication officielle, l’entreprise dit continuer de plaider « en faveur du paiement de redevances raisonnables et d’une approche à long terme de la propriété intellectuelle qui soutient la résolution des litiges sur la base de négociations paisibles, dans le respect mutuel de la valeur de toute la propriété intellectuelle« .
Les termes spécifiques de l’accord n’ont pas été divulgués. On peut cependant penser qu’ils verront le groupe Oppo signer un gros chèque à Nokia pour payer les redevances et rembourser les nombreux mois durant les lesquelles elles n’avaient pas été payées. Fin du chapitre. Mais forts de cette expérience, d’autres détenteurs de droits pourraient se lancer dans l’aventure.
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