A l’occasion d’un nouveau Galaxy Unpacked, Samsung a officialisé les smartphones Galaxy Z Fold 3 et Galaxy Z Flip 3, les smartwatches Galaxy Watch 4 et Galaxy Watch 4 Classic et enfin les écouteurs Galaxy Buds 2.

En prélude à cette présentation, Samsung avait indiqué vouloir rendre « accessibles au plus grand nombre les téléphones pliants« . A défaut de proposer une gamme plus étendue, le fabricant sud-coréen lance une offensive au niveau des prix.

Un Note qui ne dit pas son nom

Le Galaxy Z Fold 3 5G maintient l’approche. Fermé, il ressemble à un smartphone classique… un peu épais. Ecran sur la face frontale, bloc photo sur la face arrière. L’objet s’ouvre comme un livre et dévoile un écran qui s’étale sur l’ensemble de ses deux « pages » internes.


Cette nouvelle génération adopte le chipset Qualcomm Snapdragon 888. Sur la face frontale (extérieure), il présente un écran AMOLED de 6,2 pouces (2268×832; 387 ppp) avec taux de rafraichissement de 120 Hz. Une fois ouvert, il offre à l’intérieur un écran AMOLED de 7,6 pouces (2208 x 1768; 374 ppp) également avec taux de rafraichissement de 120 Hz.

Le tout est recouvert de Gorilla Glass Victus censé être deux fois plus résistant aux griffes que le Galaxy Z Fold 2.
S’il ne porte pas la mention « Note », l’appareil permet l’utilisation d’un S Pen spécifique (qui est incompatible avec les Note existants!) pour la prise de notes manuscrites: le S Pen Fold Edition. Notre prévision se concrétise!

Plier et déplier pendant des années

La charnière en aluminium renforcé, d’apparence plus solide, devrait résister à 200.000 ouvertures/fermetures. Sur base d’une moyenne de 100 manipulations quotidiennes, on serait donc bon pour environ 5 ans et demi. Samsung annonce en outre la résistance IPX8 (résistant à une immersion allant jusqu’à 1,5 m ou 30 minutes).

La section photo comprend trois modules: un ultra grand angle, un grand-angle et un téléobjectif, chacun de 12 MP. La conception particulière d’un smartphone pliant fait qu’il existe deux caméras frontales: l’une lorsque l’appareil est fermé et l’autre quand il est ouvert. Dans le premier cas, on a un capteur 10 MP. Dans le second, un capteur 4 MP positionné sous l’écran (une première chez Samsung!).

Deux versions

On aurait pu s’attendre à une batterie super puissante pour couvrir tous les besoins du Galaxy Z Fold 3 5G. C’est finalement une batterie 4400 mAh. Samsung y ajoute néanmoins la charge « rapide ». On est cependant loin des meilleurs du marché puisqu’elle est limitée à 25 W en filaire et à 10W sans fil.
L’appareil, d’un poids de 271 grammes, est équipé de 12 Go de Ram et soit de 256 Go de stockage (1799€), soit de 512 Go (1899€). C’est moins cher que le Galaxy Z Fold 2 qui, lui, avait été lancé à 1999€.

A noter, en cas d’achat dans les premiers jours, la possibilité de recevoir gratuitement une Flip Cover intégrant une encoche pour le S Pen. Ceci étant, au cours d’une brève découverte initiale, cette « cover » ne nous a pas convaincus: elle nécessite des manipulations peu aisées pour parvenir à ouvrir l’appareil. Mais d’un autre côté, elle protège un investissement conséquent…

Le défi pour Samsung

Bien peu d’applications sont aujourd’hui prévues pour exploiter le grand écran du Galaxy Fold 3. On sait que Samsung tente de convaincre les développeurs. Et Google, de son côté, ne reste pas inactif. Mais vu le prix de l’appareil, le nombre d’utilisateurs est réduit. Ce qui n’incite pas les développeurs à mettre les bouchées doubles. L’appareil s’avère pourtant impressionnant. C’est comme avoir à la fois un smartphone, une tablette et désormais en plus un carnet de notes. On n’est pas habitué et il faut un temps avant de percevoir et d’apprécier les avantages du concept. Pour cela, il faut le prendre en main, il faut l’utiliser.
C’est peut-être là, aujourd’hui, le plus grand défi pour le fabricant: faire en sorte que les gens aient l’occasion de voir et de toucher le Galaxy Fold 3. Mais aujourd’hui, à moins de connaître un utilisateur – nous n’en connaissons pas un seul… à part chez Samsung -, les possibilités sont limitées. Et on ne voit guère un revendeur « perdre son temps » à présenter sans discontinuer un appareil qu’il ne vendrait probablement que très, très rarement en raison de son prix.

Le Flip baisse de prix

Les choses sont différentes avec le Galaxy Z Flip 3 5G. Ici, on assiste à une nette diminution des prix. Le premier Z Flip, lancé en février 2020, avait été commercialisé au prix de 1500€. Le Flip 2, compatible 5G, n’a jamais été mis sur le marché en Belgique. Le nouveau Galaxy Z Flip 3 5G sera quant à lui lancé au prix de 1049€ (128 Go de stockage) et de 1099€ (256 Go). Là, la baisse est sensible. On atteint le prix des smartphones haut de gamme actuels. Restera évidemment à voir, à l’essai, si les performances seront au rendez-vous.
Mais Samsung a repris ici plusieurs des caractéristiques techniques du Galaxy Z Fold 3. A commencer par le processeur Qualcomm Snapdragon 888, la 5G et la résistance IPX8. La mémoire Ram passe ici à 8 Go tandis que le bloc photo comprend deux modules au lieu de trois: un grand-angle et un ultra grand-angle de 12 MP chacun.

Et puis, bien sûr, il s’agit d’un tout autre type d’appareil. Ici, lorsqu’il est ouvert (à la manière d’un GSM à clapet), on profite d’un écran AMOLED de 6,7 pouces (2640×1080; 425 ppp) toujours avec taux de rafraichissement de 120 Hz. A l’extérieur, lorsqu’il est fermé, le Galaxy Z Flip 3 offre un écran AMOLED de 1,9 pouce (260×512; 302 ppp) qui devient réellement utilisable et pratique. La caméra à selfie exploite quant à elle un capteur 10 MP.

Vous avez dit « rapide » ?

Le Galaxy Z Flip 3, d’un poids de 183 grammes, s’appuie sur une batterie 3300 mAh. Il revendique lui aussi un système de charge « rapide ». Mais il ne faut pas prendre l’expression à la lettre: ici, en filaire, on arrive à 15 W (!) et, sans fil, à 10 W.

Samsung en a conservé le principe, mais ce nouveau Flip est fondamentalement différent des précédents. Que ce soit en termes de matériaux, de performances ou d’équipement. Si mille euros reste un prix inaccessible pour la majorité des consommateurs, Samsung montre ici son ambition de rendre le concept de smartphone pliable plus accessible. Pour conserver son avance technologique avant que d’autres débarquent en force sur le créneau?

Offensive contre l’Apple Watch

Parallèlement à ces deux nouveaux smartphones, ce Galaxy Unpacked a permis de découvrir de nouveaux écouteurs (Galaxy Buds 2) et surtout deux nouvelles montres connectées: la Galaxy Watch 4 et la Galaxy Watch 4 Classic.

Comme annoncé voici quelques mois, ces deux smartwatches sont les premières de Samsung à exploiter non pas Tizen mais une version améliorée du Wear OS de Google à travers l’interface One UI Watch. Elles bénéficient de facto d’un beaucoup plus grand nombre d’applications… tout en perdant la compatibilité avec l’iPhone. Une façon pour les deux entreprises de considérer que, de toutes façons, un utilisateur d’iPhone ne pourrait que choisir ce qui est généralement considéré comme la meilleure smartwatch du marché, à savoir l’Apple Watch? Bizarre, néanmoins. Et comme la compatibilité du smartphone avec les Google Mobile Services est aussi indispensable, il sera impossible d’utiliser l’une de ces montres avec les smartphones actuels de Huawei. Jusqu’à une prochaine mise à jour? A voir.

Au niveau des fonctionnalités, la Galaxy Watch 4 et la Galaxy Watch 4 Classic sont identiques et se concentrent notamment sur l’aspect santé avec même la détection des ronflements.

Si la Galaxy Watch 4 (40 ou 44 mm; à partir de 269€) présente un design plus sportif voire plus élégant, la seconde (42 ou 46 mm; à partir de 319€), plus épaisse, se distingue par la bague rotative qui facilite la navigation.