Le fabricant britannique se lance dans le wearable: son casque d’écoute Dyson Zone sera commercialisé au cours des premières semaines de 2023.

Flashback

Le 30 mars dernier, Dyson avait surpris plus d’un observateur en annonçant un appareil qui semblait tout droit sorti d’un film de science-fiction. Ou s’agissait-il d’un poisson d’avril avant l’heure? Objectivement, en découvrant les photos qui accompagnaient la première info portant sur le Dyson Zone, nous avions hésité. Et contacté la porte-parole de l’entreprise pour vérifier. Mais non, c’était tout à fait sérieux. Et cela se confirme aujourd’hui.

Les aspirateurs, ventilateurs et autres sèche-cheveux, c’est bien, mais Jake Dyson – le fils du fondateur de l’entreprise – aime diversifier. C’est lui, déjà, qui est à l’origine des lampes de la marque britannique. Et il entend maintenant imposer Dyson sur le marché du « wearable ». Première étape: un casque audio à réduction de bruit active. Ce Dyson Zone est différent de tout ce qui existe aujourd’hui.

Caractéristiques et fonctionnalités

Le Dyson Zone devrait bénéficier d’une autonomie allant jusqu’à 50 heures et offrir « une reproduction audio fidèle sur tout le spectre sonore« . Comme il vise d’abord l’utilisateur urbain, ce casque audio est doté d’un total de 11 micros dont 8 « pour réduire le bruit de la ville jusqu’à 38 dB » . Ces micros surveillent les sons environnants 384 000 fois par seconde.

En se lançant sur ce marché, Dyson va se retrouver face à des spécialistes comme Apple, Sony, B&W et autres Bose. Pour y parvenir, l’entreprise britannique annonce que le Dyson Zone « va au-delà de l’audible en reproduisant des fréquences de 6Hz à 21kHz, garantissant que chaque note ou mot soit bien entendu« . Et elle annonce un confort exceptionnel qui bénéficierait de nombreux réglages permettant à chacun et chacune d’adapter l’objet à sa morphologie et à ses préférences.

Mais la grande originalité de ce casque, c’est de disposer d’une visière détachable qui projette l’air purifié vers le nez et la bouche de l’utilisateur. « Les filtres électrostatiques capturent 99% des particules polluantes de 0,1 micron2, tandis que les filtres au carbone enrichi en potassium (K-Carbon) ciblent les gaz acides les plus courants associés à la pollution urbaine » affirme Dyson. On note qu’il n’est pas fait mention du Covid. Le filtre vise la pollution rencontrée dans les grandes villes. Il serait donc un complément idéal pour le casque qui, lui, permet de lutter contre la pollution sonore des cités. « 90% des usagers des transports en commun de la ville de New York sont exposés à des niveaux dépassant la limite recommandée de décibels. Dans l’Union Européenne, la pollution sonore touche un citoyen sur cinq » précise l’entreprise britannique.

Reste qu’on peut s’interroger sur l’impact du bruit du moteur du filtre sur le confort d’écoute. A vérifier…

Où, quand, combien?

Pas d’excitation prématurée: le Dyson Zone devrait être commercialisé à partir de janvier en Chine et à partir du mois de mars aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, à Hong Kong et à Singapour. L’Europe devra donc attendre. Parce que nos villes sont moins polluées? Parce que les Européens sont moins enclins à se transformer en une sorte de Robocop dans nos rues? Parce que les prix seront trop élevés?
Sans que cela ait été confirmé officiellement, il nous revient que le Dyson Zone serait vendu 949 dollars aux Etats-Unis et 749 Livres au pays du roi Charles. La conversion se traduirait pour nous par un prix d’environ 875 euros. A confirmer.