Lee Jae-yong porte le titre de vice-président de Samsung Electronics. Mais en réalité, il est le véritable leader du groupe depuis le retrait – et la mort, en octobre dernier – de son père, Lee Kun-hee, celui qui a véritablement fait découvrir le nom Samsung aux quatre coins du monde.
En 2017, accusé de corruption, de détournements de fonds et de parjure, Lee Jae-yong avait été condamné à cinq ans de prison. C’était l’aboutissement d’un vaste scandale qui avait notamment conduit à la démission de Park Geun-hye, la présidente de la république. En appel, Lee Jae-yong avait vu sa condamnation réduite à 2,5 ans… puis suspendue. Cette décision avait choqué une partie de la population qui, en Corée du Sud, juge la justice trop peu indépendante. Surtout vis-à-vis des « chaebols », ces empires familiaux qui caractérisent le pays.
Mais l’histoire n’était pas finie. Ce matin, à Séoul, la Cour Suprême a condamné Lee Jae-yong à 2,5 ans de prison au terme d’un nouveau procès. Il s’en tire relativement bien: le procureur demandait une peine de 9 ans. Lee Jae-yong a été aussitôt incarcéré. Jeudi dernier, l’ex-présidente du pays avait été définitivement condamnée à 20 ans de prison pour son rôle dans les mêmes affaires.
Cette condamnation est évidemment très néfaste pour l’image du groupe Samsung dont le chiffre d’affaires représente 20% du PIB sud-coréen.
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